Le suivi gynécologique est un acte de prévention indispensable chez les femmes de tout âge et donc aussi après 70 ans, période dite post-ménopausique. Il permet de dépister tôt une éventuelle anomalie et ainsi de la prendre en charge de la façon la plus efficace possible. L’avancée en âge s’accompagne d’un certain nombre de modifications liées au vieillissement avec une diminution des capacités fonctionnelles, une augmentation de la masse grasse et une réduction de la force musculaire. L’avancée en âge s’accompagne également d’une augmentation du risque de cancer. Les femmes âgées de 70 à 74 ans inclus font ainsi partie du programme de dépistage national du cancer du sein (mammographie tous les deux ans). Après 75 ans, une mammographie peut vous être conseillée par votre médecin en cas de signes d’appel ou de risque particulier. Le risque de cancer de l’utérus augmente aussi avec l’âge. Tout saignement vaginal même minime doit donc vous inciter à consulter. De plus, la diminution du taux d’œstrogènes à partir de la cinquantaine au moment de la ménopause augmente les risques d’ostéoporose (diminution de la masse osseuse) et de maladies cardiovasculaires. Un suivi gynécologique régulier permettra de détecter précocement une anomalie (bien que vous ne ressentiez aucun symptôme) et de vous proposer une prise en charge adaptée si nécessaire. Quelles maladies gynécologiques peuvent apparaître après 70 ans ? Le vieillissement des tissus peut concerner les organes génitaux. Ainsi, par exemple avec l’âge, une distension des tissus peut entraîner un prolapsus génital appelé communément « descente d’organes » avec des petites fuites urinaires ou des saignements. Différentes solutions peuvent vous être proposées depuis une rééducation jusqu’à la chirurgie. En raison d’une moindre imprégnation hormonale au niveau des muqueuses, une sécheresse et/ou une atrophie vulvo-vaginale s’installent très souvent. Elles favorisent la survenue d’une inflammation de la vulve (les vulvites), du vagin (les vaginites) ou des deux organes (les vulvo-vaginites). Les principaux symptômes peuvent être une sensation de brûlure, une douleur ou un prurit (des démangeaisons) ainsi que des écoulements vaginaux. Ces vulvites, vaginites et vulvo-vaginites peuvent être dues à des bactéries ou à des champignons. Y-a-t-il d’autres éléments à surveiller ? La diminution des œstrogènes, hormones fixant le calcium sur les os, et dont la production chute après la ménopause, favorise l’ostéoporose. Les conséquences possibles sont une diminution de la densité osseuse avec un risque de tassement au niveau des vertèbres et/ou de fractures notamment au niveau du col du fémur. Votre squelette doit être surveillé et une ostéodensitométrie osseuse qui permet de mesurer la densité osseuse peut s’avérer nécessaire. Un éventuel traitement médicamenteux avec notamment une supplémentation en calcium et en vitamine D sera envisagé au cas par cas. Par ailleurs, des facteurs de risques cardiovasculaires doivent être recherchés : un surpoids ou une obésité, un tabagisme, un excès de cholestérol, un diabète. L’identification d’une anomalie permettra à votre médecin ou à votre gynécologue de vous conseiller et de mettre en place un traitement, si nécessaire, pour réduire ce risque et éviter un accident cardiovasculaire. A quelle fréquence dois-je être suivie ? L’examen gynécologique peut être réalisé par un gynécologue ou par un médecin généraliste. Une consultation annuelle est conseillée mais, si vous présentez des symptômes, celle-ci doit être avancée. Les commentaires sont fermés.
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Juin 2018
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