Contrairement à beaucoup d’idées reçues, la pratique d’une activité physique pendant et après un cancer peut permettre d’améliorer votre qualité de vie et de lutter efficacement contre la fatigue. Quels sont les bénéfices d’une activité physique ?
C’est démontré, l’activité physique ade nombreux effets bénéfiques sur la santé. L’activité physique, ce n’est pas seulement le sport mais aussi toutes les activités quotidiennes. Bouger entretient le corps, améliore le fonctionnement du cœur et des poumons, entretient la masse musculaire, la souplesse, le tonus et augmente la résistance à l’effort pour lutter plus efficacement contre la fatigue. Et même si ce n’est pas toujours évident de s’y mettre pendant ou après un cancer, les bénéfices ne tarderont pas. Quels sont les bienfaits de la pratique d’une activité pendant mon traitement ? Une activité physique encadrée par des professionnels peut permettre d’améliorer votre qualité de vie pendant le traitement, de réduire la fatigue, de diminuer les effets secondaires des traitements et d’atténuer leur toxicité. L’activité physique et sportive peut vite devenir votre meilleure alliée dans la lutte contre la maladie. Quels sont les bienfaits d’une activité en période de rémission ? L’activité physique peut permettre de continuer à lutter contre la fatigue et de faciliter un retour à la vie sociale. De plus, elle diminue de près de moitié le risque de récidive pour certains cancers (sein, côlon et prostate). Puis-je pratiquer une activité malgré ma fatigue ? Vous êtes fatigué et vous n’avez pas envie de faire une activité. Contrairement à certaines idées reçues, l’activité ne vous fatiguera pas plus et c’est même une solution efficace pour lutter contre votre fatigue, si elle est adaptée à vos besoins et à votre état. Une activité peut-elle m’aider à me sentir mieux dans mon corps ? Une activité qui vous plait peut vous permettre de vous réconcilier avec votre corps, de vous le réapproprier, de lui faire du bien après les traitements subis, de retrouver son tonus et sa souplesse. Une activité aura-t-elle un effet sur mon mental ? Commencer et pratiquer une activité nécessite un engagement de votre part. Tenir cet engagement, vous fixer des objectifs à votre portée, peut faire renaître la confiance et l’estime de soi. Le plaisir de découvrir un nouveau sport, d’apprendre de nouvelles techniques est également source de bonheur. La concentration requise par la pratique d’une activité évite de penser à la maladie pendant ce temps. De plus, la pratique d’une activité en groupe vous permettra de rencontrer des gens et de lutter contre l’isolement. Comment définir une activité adaptée à ma maladie et à mes envies ? La reprise d’une activité doit se faire progressivement et être encadrée par des professionnels du sport qui travaillent main dans la main avec les professionnels de santé. On vous demandera ce que vous aimez, ce que vous vous sentez capables de faire… L’objectif est de faciliter l’accès à une activité physique qui réponde à vos besoins spécifiques de santé, à vos envies, et qui soit adaptée à votre état, à vos capacités physiques et au stade de la maladie. La reprise d’une activité doit allier plaisir, convivialité, sécurité et écoute. Un bilan initial d’évaluation permettra de vous orienter. Qui peut m’aider à élaborer mon programme individualisé ? Le professeur d'Activité Physique Adaptée est un spécialiste de l'activité physique, de la santé et du handicap. Il vous propose un programme construit et personnalisé d'activité physique en lien avec votre état de santé. Ce programme contient des évaluations, une remise en forme avant de commencer l’activité, des séances de pratique, des temps pour l'éducation à la santé...Pour plus d’informations, contactez la Société Française des Professionnels en activités Physiques Adaptées. Vous pouvez également vous adresser à un éducateur sportif ou à un kinésithérapeute. Quel type d’activité physique puis-je pratiquer et à quelle fréquence ? Idéalement, des exercices modérés mais réguliers et quotidiens sont conseillés. La marche à pied, la bicyclette, la gymnastique douce, la relaxation, le tai-chi, le yoga, la natation. Des cours en petit comité sont proposés par la CAMI Sport et Cancer, première fédération nationale à organiser la pratique physique et sportive pour les personnes atteintes ou ayant été atteintes d’un cancer. Ils vous permettent de pratiquer dans différentes disciplines (danse, karaté, yoga ...) et dans toute la France en étant encadré par des éducateurs spécialisés. Un certificat médical est requis. Avant le premier cours, un entretien individuel est mené par l’éducateur spécialisé afin de construire ses cours en fonction de vos besoins et de votre état de santé. La situation de santé de chaque participant est évaluée avant chaque cours. L’adhésion annuelle est comprise entre 20 et 120 euros selon vos possibilités et permet l’accès à tous les cours partout en France sans limitation du nombre de cours dans la semaine. Quels sont les programmes qui existent ? Des programmes se mettent en place progressivement au sein des hôpitaux ou dans des associations. Renseignez-vous auprès de votre médecin car c’est un atout supplémentaire dans votre combat contre le cancer. Quels sont les freins à la pratique d’une activité physique ? La pratique d’une activité physique est possible en cours de traitement ou après le traitement. Cependant un avis médical s’impose dans les situations suivantes : - Affections cardiovasculaires ou respiratoires - Cancers à localisations osseuses, musculaires ou articulaires - Traitements augmentant le risque hémorragique ou infectieux - Plaies ou cicatrices en cours d’évolution - Incontinences, stomies - Cachexie sévère (affaiblissement profond de l’organisme lié à une dénutrition importante) Quelles activités sont déconseillées ? Les activités à proscrire varient bien entendu selon le type de cancer et de traitement que vous recevez ou avez reçu. Ainsi, si vous avez subi un geste chirurgical fragilisant les parois de l’abdomen, comme une ablation du colon par exemple, les exercices intenses pourraient être déconseillés. Une rééducation visant à renforcer vos muscles abdominaux sera nécessaire avant de pratiquer les sports les plus physiques (musculation, sports de combat, tennis, etc.). Après un curage ganglionnaire de l’aisselle, par exemple à la suite d’un cancer du sein, la pratique d'une activité physique même sportive n'augmente pas le risque de lymphoedème ou « gros bras », causé par une accumulation de liquide dans les tissus. Enfin, certains traitements ou cancers réduisent la capacité respiratoire : les sports d’altitude et la plongée sous-marine sont alors déconseillés. Mis à part ces quelques cas particuliers, il y a peu de limitations à la pratique sportive, mais demandez toujours conseil à votre médecin avant de reprendre le sport après la fin de votre traitement. Les commentaires sont fermés.
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Février 2018
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